Le biogaz, une énergie renouvelable essentielle

Issu de matières organiques, le biogaz répond aux enjeux de décarbonation et de souveraineté énergétique, tout en permettant aux territoires de développer un écosystème à partir des déchets agricoles. Ses nombreux débouchés, du digestat comme fertilisant, au biométhane injecté dans les réseaux de gaz, font du biogaz une ressource essentielle dans la transition énergétique.

 

Qu’est-ce que le biogaz ?

Le biogaz est produit à partir de déchets agricoles et autres résidus organiques, qui, en l’absence d’oxygène, fermentent et se transforment en un mélange gazeux composé principalement de méthane (CH4) et de dioxyde de carbone (CO2).

Ce processus de digestion anaérobie de matières organiques, appelé méthanisation, qui se produit naturellement dans les marais, est ici provoqué artificiellement dans un digesteur.

Le biogaz constitue ainsi une source d’énergie 100 % renouvelable.

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Quels sont les avantages du biogaz ?

  • ➡️ Le biogaz est tout d’abord une énergie renouvelable disposant de gisements importants en Europe, et particulièrement en France.
  • ➡️ Il est aussi un atout pour l’économie locale en permettant de valoriser des déchets organiques, notamment agricoles, et offre ainsi des revenus complémentaires stables pour les agriculteurs, tout en créant de l’emploi non délocalisable.
  • ➡️ Il participe à la gestion des déchets des collectivités, déchets alimentaires ou boue d’épuration.
  • ➡️ Enfin, le biogaz répond au niveau national aux enjeux de souveraineté énergétique et assure flexibilité et sécurité au mix énergétique.
  • ➡️ Le résidu organique, appelé digestat, peut être utilisé comme fertilisant ou comme amendement pour l’équilibre des sols.

Comment produit-on du biogaz ?

Le biogaz est produit par méthanisation. Procédé mature qui consiste à activer la dégradation de la matière organique animale ou végétale (agricole, industriel, déchets de restauration, déchets de collectivités, etc.) par des bactéries dans une atmosphère chaude et privée d’oxygène. Ce procédé produit un mélange gazeux constitué de 50 à 70 % de méthane (CH4), de vapeur d’eau, mais aussi de dioxyde de carbone (CO2) et autres composantes (NH3, N2, H2S).

La production de biogaz est encadrée par une réglementation très rigoureuse : la décomposition des déchets est réalisée en absence d’oxygène, sans contact avec l’air ambiant et donc sans odeur. Les risques de rejet d’ammoniac dans l’air ou de pollution des eaux liés au digestat sont étroitement surveillés. L’intégration paysagère des installations est prise en compte dès le choix du site, les émissions sonores d’une unité de méthanisation sont minimes et le trafic est limité au maximum.

Les différents usages du biogaz

Le biogaz peut être valorisé :

  • soit directement sur site pour répondre à des besoins industriels de chaleur ou de cogénération,
  • soit comme combustible en centrale électrique, soit comme carburant (bioGNV).
  • Enfin, il peut être injecté dans le réseau de gaz sous forme de biométhane après avoir été épuré (retrait du CO2 et des impuretés).
  • Sans oublier le digestat comme fertilisant naturel.

Aujourd’hui, c’est le débouché en biométhane qui soutient le fort développement de la filière.

 

Processus de production du biogaz et ses débouchés

 

production biométhane

 

Quels enjeux pour le Biogaz?

Les ambitions d’ENGIE en matière de méthanisation sont fortes, que ce soit au niveau européen ou national, en raison de la disponibilité des ressources et du rôle important des gaz renouvelables dans la décarbonation du mix énergétique.

Cette production de biogaz est essentiellement destinée à être transformée en biométhane afin de décarboner la fourniture de gaz naturel.

 

 

Les sites de production de biogaz d’ENGIE

La France, 1er marché du Groupe

ENGIE figure parmi les leaders de la production de biogaz en France à travers sa filiale ENGIE BIOZ qui développe, finance et exploite des unités de méthanisation.

Aujourd’hui, ce sont 36 sites de production en France, dont 22 en parts majoritaires et 14 en parts minoritaires.

Si la plupart des unités de méthanisation d’ENGIE ont vocation à produire du biométhane injecté dans le réseau de gaz naturel, quelques unités exploitent directement le biogaz, notamment en cogénération. Ainsi, sur les 22 centrales en parts majoritaires, 20 sont en injection dans le réseau de gaz naturel et 2 fonctionnent en cogénération (Centrale Biogaz du Neubourg et Centrale Biogaz de Montauban-de-Bretagne).

ENGIE produit plus de 700 gigawattheures (GWh) de biométhane par an en France.

Carte biomethane

➡️ Le cas de la centrale électrique à cycle combiné au biogaz de Montauban-de-Bretagne.

Conçue et exploitée par ENGIE BIOZ, la centrale de cogénération a été mise en service en 2017. Elle produit 9,4 GWh d’électricité verte, soit l’équivalent de la consommation annuelle d’environ 2 000 foyers, ainsi que de l’énergie thermique contribuant au chauffage des serres maraîchères attenantes (> 6 GWh).

Le méthaniseur peut « ingérer » jusqu’à 98 tonnes par jour d’intrants, dont 60-65 % d’origine agricole (effluents), 30-35 % d’industries agroalimentaires, 5 % des collectivités.

Ce projet a une réelle valeur pour l’écosystème agricole, dont l’utilisation du digestat par 43 exploitations sur une surface d’épandage totale de 2 752 ha. Ce sont 190 tonnes d’azote ainsi redistribuées sur le territoire en substitution partielle aux engrais minéraux importés.

Au niveau environnemental, ce sont 5 000 tonnes de CO2 évitées par an.

La centrale de Montauban-de-Bretagne illustre l’intégration de la méthanisation dans les territoires en rassemblant les différents acteurs économiques, exploitants agricoles et industries alimentaires, la commune ainsi que la communauté de communes de Saint-Méen-Montauban, les exploitants des serres maraîchères et le gestionnaire de réseau électrique Enedis.

 

Développement en Europe

ENGIE consolide sa présence en Europe par des acquisitions au Royaume-Uni (4 unités de production) et aux Pays-Bas (2 unités).

Au total, notre capacité de production annuelle installée s’élève à 1,1 TWh de biométhane au 30 juin 2024.