Face aux vagues de chaleur exceptionnelles de ces dernières semaines et à la prise de conscience croissante des effets dévastateurs du réchauffement climatique, les débats portent à nouveau sur l’empreinte carbone du refroidissement. Les climatiseurs individuels, largement utilisés, sont critiqués pour trois raisons principales : leur forte consommation d’électricité, en particulier pendant les heures de canicule ; les fuites de fluides frigorigènes, qui augmentent considérablement les émissions de gaz à effet de serre ; et le rejet d’air chaud dans l’espace public, qui accentue l’effet d’îlot de chaleur urbain.
Dans les zones urbaines denses, les réseaux de froid urbain apparaissent comme une alternative prometteuse pour le refroidissement des bâtiments. Selon une étude de Fortune Business Insights, le marché mondial pourrait passer de 27 milliards de dollars en 2023 à près de 48 milliards de dollars d’ici 2032, soit un taux de croissance de près de 8 % par an en moyenne. Le Moyen-Orient est considéré comme un marché prioritaire : ses températures moyennes très élevées justifient ce type de solution.
Tabreed, entreprise détenue à 40 % par ENGIE, a développé la première centrale de froid urbain géothermique de la région. Ce site, baptisé G2Cool, a été mis en service fin 2023, juste à temps pour la COP28 à Dubaï.
G2COOL, le premier projet de réseau de froid des pays du Golfe à exploiter l’énergie géothermique. ©ADNOC