ÉNERGIE ÉOLIENNE

Comment installer des éoliennes offshore en protégeant la biodiversité ?

Par ENGIE - 08 septembre 2022 - 08:53

Le premier parc éolien offshore au monde a été inauguré en 1991 au Danemark. Un recul précieux pour qu’experts, scientifiques et acteurs de l'énergie unissent leurs efforts et fassent avancer les connaissances sur la biodiversité pour réduire au maximum l'impact de ces installations sur la faune et la flore marines. Alors, éolien en mer et biodiversité sont-ils compatibles ? On vous dit tout ! 

 

Éoliennes posées ou flottantes : quelle différence ?

Un parc éolien en mer peut être installé de deux façons : soit ses fondations sont « posées » sur les fonds marins, soit elles sont « flottantes », c’est-à-dire reliées par des lignes d’ancrage aux fonds. Alors que la première installation a plus de 30 ans d’ancienneté, la seconde en est à ses prémices. En savoir plus

 

Quels sont les impacts de l’éolien en mer sur la biodiversité ?

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L’effet récif : l’immersion d’une structure en mer attire une communauté d’espèces marines de zone rocheuse (moules, anémones, oursins, crabes, poissons…), ainsi que leurs prédateurs. L’écosystème ainsi influencé accueille une plus grande biodiversité.

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L’effet de réserve pour les poissons : la réduction, voire l'inexistence de la pêche aux abords des parcs éoliens engendre un phénomène de préservation des espèces. L’effet débordement qui en résulte se caractérise alors par une plus grande concentration d’espèces marines et de prédateurs (oiseaux, mammifères marins, poissons).

L’augmentation de la biomasse et la biodiversité marine ont un impact positif sur les fonds marins. 


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L’impact sur l’avifaune marine : les oiseaux migrateurs sont les plus exposés aux risques de collision, en comparaison aux oiseaux sédentaires qui s’habituent aux installations. Toutefois, l’impact se révèle relativement faible en raison du comportement d’évitement qu’ils adoptent autour de la zone.


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L’impact sur les mammifères marins : pour l’éolien posé, le bruit important en phase de construction des fondations fait fuir les mammifères. L’installation provisoire de murs de bulles atténue cette perturbation.


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Les vibrations, le bruit et les ondes électromagnétiques : ces perturbations qui émanent des câbles ont un impact faible voire inexistant sur les espèces marines.

 


L’engagement d’ENGIE pour la biodiversité

Études et suivi des fonds marins, surveillance aérienne et suivi GPS font partie des mesures de pointe mises en place par ENGIE pour maîtriser les risques liés aux éoliennes en mer. Le Groupe a signé la charte Sustainable Ocean Principles de l’ONU, qui engage les acteurs économiques dans la protection des mers et océans. Nous appliquons également le principe « éviter, réduire, compenser » qui est au cœur de nos engagements Act4nature, depuis 2018 : nous évaluons les impacts potentiels de nos activités, pour tout d’abord les éviter, puis les réduire, voire les compenser, en dernier recours s'il reste des impacts résiduels. 
Les études réalisées dans ce cadre contribuent à faire progresser les connaissances sur les écosystèmes et les espèces (voir vidéo ci-dessous).

 

Pour en savoir plus sur cette expérimentation, voir la vidéo :

« Si l'on prend l'exemple du projet flottant français EFGL, il s'agit du premier parc éolien flottant installé dans une zone marine protégée : le parc naturel du Golfe du Lion, avec lequel Ocean Winds travaille en étroite collaboration et en toute transparence pour élaborer un plan de gestion et de surveillance de l'environnement.  Avec une entreprise locale du nom d'Ecocean, nous avons également mis au point un système écologique innovant, afin de voir si nous pouvons accélérer l'effet naturel des récifs et utiliser les parcs éoliens flottants pour améliorer encore la biodiversité locale. Nous nous efforçons d'améliorer la connaissance et le suivi du comportement des oiseaux et nous testons la fiabilité d'une nouvelle technologie de dissuasion. Enfin, en mettant en œuvre des anodes de protection par courant cathodique imposé (ICCP), jamais encore testées dans l’éolien flottant, nous éviterons tout rejet de métaux dans la colonne d'eau. Ces exemples montrent notre forte volonté de travailler en étroite collaboration avec les acteurs locaux impliqués dans la protection de l'environnement local dans son ensemble, dans le cadre d'une approche holistique, et non seulement de le protéger mais aussi d'évaluer s'il est possible de l'améliorer grâce à nos projets, y compris par des solutions innovantes. »
Grzegorz Gorski, Directeur des Opérations d’Ocean Winds