1. L’hydroélectricité ne date pas d’hier
Les premiers barrages et centrales hydrauliques sont apparus en France au… XIXe siècle. Cette ancienneté fait que la filière bénéficie d’une grande maturité technologique aujourd’hui ! Et si on en parle peu, c’est justement parce qu’il ne s’agit pas d’une nouveauté. Alors que les campagnes françaises s’éclairent encore à la lampe à pétrole, le village de Long (80) fait le pari d’exploiter l’énergie du cours d’eau (la Somme) pour alimenter en électricité ses habitants. C’est en 1901 que la municipalité décide de faire construire la centrale, qui sera inaugurée le 7 juin 1903. Résultat : les foyers de Long sont alimentés en électricité, ce qui représente une véritable révolution pour les habitants. Le village est alors surnommé « la ville-lumière » et sa renommée s’étend… jusqu’à Paris ! Plus d’un siècle plus tard, elle a conquis le monde !
2. L’hydroélectricité se taille la part du lion dans les renouvelables
Si elle est moins commentée que le solaire et l’éolien, l’hydroélectricité est la première source d’électricité renouvelable (40 %) dans le monde et alimente 1 foyer sur 5 en France. Si on intègre les énergies fossiles dans le calcul, elle se hisse à la 3e place du podium en produisant 16 % de l’électricité dans le monde, derrière le gaz (21 %) et le charbon (41 %). D’ailleurs, on parle même d’« or bleu » pour qualifier cette énergie qui produit actuellement presque autant que toutes les autres énergies renouvelables mises ensemble. L’Agence internationale de l’énergie (AIE) évoque pour sa part « le géant oublié de l’électricité propre » qui est pourtant « l’épine dorsale de la production électrique bas carbone dans le monde ». Rien que ça.
3. C’est une énergie qui fonctionne en montagne… mais pas que !
S’il est vrai qu’historiquement, l’hydroélectricité dépend fortement de la topologie – les zones montagneuses étant adaptées à la construction de barrages de retenue pour stocker l’eau et bénéficiant de hautes chutes pour produire à la demande -, ce n’est pas la seule solution.
Les centrales au fil de l’eau, ou de basse chute, utilisent ainsi sans retenue d’eau le débit continu d’un cours d’eau, de type fleuve, pour une production électrique en continu.
Centrale hydroélectrique de haute chute | Centrale hydroélectrique au fil de l’eau |
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4. L’hydroélectricité éclaire un pays tout entier
Oui, l’électricité de la Norvège provient à 99 % de l’hydroélectricité !
La Chine possède pour sa part la plus grande capacité en hydroélectricité : le barrage des Trois Gorges alimente par exemple entre 70 et 80 millions de foyers chinois avec 22 500 MW de puissance installée. Derrière la Chine en terme de capacité hydroélectrique, le Brésil produit l’un des mix énergétique les plus propres au monde, avec presque 83 % issus des ENR, les deux tiers provenant de l’hydroélectricité.
Un dernier chiffre ? Plus de 2,1 millions de personnes travaillent pour cette énergie dans le monde (3e employeur des renouvelables derrière le photovoltaïque et les biocarburants liquides).