ENERGIES RENOUVELABLES

6 choses à savoir sur l’éolien en mer

Par ENGIE - 14 avril 2022 - 11:22

Une énergie qui vient du large… Avec l’éolien en mer, ou éolien offshore, on exploite le vent, une énergie durable et inépuisable, pour produire de l’électricité. Vous souhaitez en savoir plus sur cette technologie qui a le vent en poupe ? C’est ici que ça se passe !

 

1/ Saviez-vous qu’un parc éolien en mer d’1 GW est aussi puissant qu’une tranche nucléaire ?

Le mât des éoliennes offshore est souvent très haut et elles sont installées à distance des côtes où le vent est à la fois plus puissant et plus régulier que sur terre. Le résultat ? L'éolienne va produire beaucoup plus que si elle était à terre. D’autre part, la puissance des dernières éoliennes mises au point atteint 15 MW – beaucoup plus que leurs « cousines » installées sur la terre ferme, dont la capacité installée se situe entre 2 et 5 MW* (la puissance nominale est en constante augmentation). Au Royaume-Uni, un parc hors norme – 280 éoliennes près de trente fois plus puissantes que celles installées au Danemark en 1991 – situé à plus de 120 kilomètres des côtes permettra ainsi, d'ici 2026, de produire autant d'électricité qu'une centrale nucléaire de plusieurs réacteurs.

 

2/ Éoliennes fixées ou flottantes ? Une question de profondeur…

L’éolien posé signifie que l’éolienne est fixée à des fondations – pieu, béton… – elles-mêmes fixées au plateau continental. On parle d’éolien flottant quand l’éolienne repose sur une structure flottante simplement reliée au fonds marin par des lignes d’ancrage. Avec la technologie flottante, il devient possible d’exploiter des éoliennes à partir de profondeurs supérieures à 50 mètres, dans des endroits plus éloignés des côtes inaccessibles à la technologie posée.
 

>> En savoir plus sur ces technologies <<

 

3/ Des mensurations impressionnantes pour les éoliennes offshore

Les dernières éoliennes en mer disponibles feraient presque paraître leurs homologues terrestres pour des modèles réduits ! Leurs pales font en effet plus de 115 mètres de long, et la hauteur totale d’une éolienne en mer peut atteindre 260 mètres de haut*… ce qui les rend beaucoup plus performantes. 

 

4/ Un potentiel de production encore largement inexploité

Cette technologie a de beaux jours devant elle ! Selon l’Agence Internationale de l’Energie (AIE), l’éolien en mer pourrait fournir presque 420 000 TWh d’électricité par an, soit quasiment la demande mondiale d’électricité en 2040, et deviendrait l’énergie renouvelable la moins chère. En France, qui a la chance de bénéficier du deuxième gisement d’éolien en mer du continent européen après la Grande-Bretagne, l’objectif est d’atteindre une capacité installée d’environ 5 GW d’ici 2028.
Le parc éolien en mer de Dieppe Le Tréport, qui devrait produire d’ici 2026 en moyenne 2 000 GWh par an, répondra par exemple à la demande annuelle en électricité d’environ 850 000 personnes, soit environ les deux tiers de la population de Seine-Maritime ou plus de la totalité de la population de la Somme.

 

5/ L’éolien en mer : une bonne nouvelle pour l’économie circulaire

Et la fin de vie des installations, est-elle anticipée ? Bien sûr : il est prévu de les recycler au maximum, à l’image de ce qui se pratique pour les éoliennes terrestres. Par exemple, dans l’Aude, ENGIE a recyclé plus de 96 % des composants du premier parc éolien français démantelé récemment. Et ça ne va pas s’arrêter là : le premier prototype d’une pale d’éolienne 100 % recyclable vient de sortir… l’avenir est au tout recyclable !  

 

6/ Quand oiseaux et éoliennes offshore s’apprivoisent…

Au niveau international, plusieurs études sont en cours pour évaluer précisément l’impact des éoliennes sur l’avifaune et analyser le comportement des oiseaux avant l’implantation d’un parc. Sur nos projets, notamment EFGL (Eoliennes Flottantes du Golfe du Lion) en Méditerranée, nous travaillons à l’amélioration de la connaissance du comportement des oiseaux et de la fiabilité des technologies de surveillance et de dissuasion. Ces améliorations seront amenées à être déployées. L’étude britannique Thetys par exemple, basée sur vingt-deux mois d’observation du comportement des oiseaux de mer sur le parc de Thanet, montre que les volatiles semblent capables de changer de trajectoire pour éviter les éoliennes. Pas folles les bêtes !

 


* Source : Windeurope