Lors de son premier déplacement officiel dans le Rhône sur le thème des innovations en matière de ville durable et de technologies vertes, Nicolas Hulot, ministre d’État, ministre de la Transition écologique et solidaire, a visité aujourd’hui la plate-forme GAYA située au cœur de la vallée de la Chimie à Saint-Fons, en présence de Didier Holleaux, Directeur Général Adjoint d’ENGIE.
La plate-forme GAYA est développée et opérée par ENGIE et vise à tester la production de biométhane à partir de biomasse sèche (produits forestiers, plaquettes de bois, écorces ou encore résidus de l’industrie agro-alimentaire) collectée dans un rayon de 50 à 70 kilomètres autour de Saint-Fons (Rhône).
Pour Didier Holleaux, Directeur Général Adjoint d’ENGIE : « Le gaz est le meilleur allié de la révolution énergétique. Avec GAYA, nous explorons une filière très innovante de production durable et flexible d’un gaz vert à l'échelle locale dans de petites unités à partir de résidus secs tels que le bois. Le projet contribue ainsi au dynamisme des territoires dans une approche durable ».
Née d’un projet de Recherche et de Développement collaboratif réunissant 10 autres partenaires d’excellence, GAYA a été lancée en 2010 et fait partie d’une ambition politique visant à lancer des projets centrés sur de nouvelles technologies de l’énergie et de la chimie. Il s’agit d’un projet extrêmement ambitieux de 60 millions d’euros que l’ADEME a subventionné à hauteur de 18,7 millions d’euros, ENGIE ayant financé le solde de 41,3 millions d’euros.
La plate-forme GAYA repose sur un défi technologique. Sa finalité est de permettre la production d’un gaz vert économique et écologique, dit de 2e génération : un biométhane produit à partir de ressources 100 % renouvelables, transportable dans les réseaux actuels ou directement utilisable comme carburant. L’ambition du projet GAYA est de développer une filière locale de production de biométhane par gazéification de la biomasse lignocellulosique (co-produits forestiers, résidus agricoles, etc.), encore non utilisée en France. Il s’agit aujourd’hui d’un pilote expérimental pour de futures usines de production de biométhane qui pourraient voir le jour à partir de 2020. ENGIE et ses partenaires y effectuent différents tests pour préparer la filière, la rendre compétitive et donc viable sur le long terme. Il s’agit par exemple de tester les différents types de biomasse utilisés pour en analyser les coûts et améliorer les performances techniques et environnementales des technologies innovantes développées par ENGIE et ses partenaires.
ENGIE est engagé sur l’ensemble de la filière du biométhane depuis de nombreuses années et souhaite poursuivre son développement avec un objectif de 5 % de biométhane injecté dans les réseaux de gaz naturel en 2020 et 20 % en 2030.